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Actes Sud
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André Markowicz, à qui l'on doit entre autres la traduction saluée par tous des oeuvres complètes de Dostoïevski, livre ici une traduction de traduction de l'un des plus anciens textes de l'humanité. La version de Nikolaï Goumiliov est celle d'un poète, un texte qui reprend le rythme du texte original, qui reprend ses jeux sur les sons, au plus près du texte tel qu'il fut établi en 1907 par Édouard Dhorme. En résulte une épopée tragique, tout à la fois ancrée dans son époque et dans le début du XXe siècle, qui narre "la quête de l'immortel d'un homme qui, finalement, choisit de n'être qu'un homme - n'arrivant pas à dominer sa terreur de la mort" (André Markowicz).
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La farce de maître pathelin est la plus longue et la plus célèbre de toutes les farces du moyen age.
Cette pièce, que l'on considère comme notre première comédie, n'a jamais cessé d'être jouée depuis l'époque de sa création jusqu'à nos jours. publiée en 1489, elle fut rapidement suivie de deux continuations, le nouveau pathelin et le testament de pathelin, qui n'ont pas connu la même fortune bien qu'elles apportent un éclairage passionnant sur les milieux des coquillards et de la basoche, qui virent naître les figures de pathelin et de villon.
Cette trilogie de pathelin méritait d'être éditée dans son intégralité et rendue accessible à un large public. c'est désormais chose faite grâce à la traduction de françoise morvan qui, soucieuse de respecter l'octosyllabe et le cliquetis des rimes, tient compte d'abord du fait que ces textes ont été écrits pour la scène.
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Histoire de Arûs, la belle des belles, des ruses qu'elle ourdit, et des merveilles de la mer et des îles
Anonyme
- Actes Sud
- Babel
- 2 Octobre 2011
- 9782742799572
Parce que le roi a perdu une fille de quinze ans chère à son coeur, un aveugle entreprend, pour le consoler, de lui rappeler à quel point les femmes sont séductrices et perfides.
Il lui raconte l'histoire de 'Arûs al-'Arâis, la plus gracieuse jeune femme que le monde ait portée, dont le destin est de causer le malheur autour d'elle par sa fourberie, sa ruse et sa vilenie. Nul homme ne peut l'approcher sans être frappé d'un désir dévorant, qu'elle l'invite volontiers à satisfaire, mais la plupart périssent ensuite, victimes de la soif de pouvoir et de liberté de la Belle... En 1933, H.
Ritter découvrait à Istanbul un manuscrit de contes intitulé Livre des histoires étonnantes et des anecdotes surprenantes ne faisant pas partie des recensions des Mille et Une Nuits, à l'exception de quatre textes. Les deux recueils semblent bel et bien issus du même atelier de fabrication : même public visé, même registre de langue, même matériau composite mêlant cultures indienne, arabe et persane.
Le manuscrit annonce quarante-deux contes, dont seulement dix-huit sont conservés, mais même ainsi tronqué il est exceptionnel par sa valeur documentaire, littéraire et linguistique, et par son ancienneté (XIIIe-XIVe siècles). Inédit en français, ce long conte est saisissant d'audace, de sensualité et de cruauté.
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Le plus célèbre recueil de la lyrique latine médiévale. Ecrits par les Goliards, clercs errant, protoypes de Faust et de Panurge, ces hymnes chantent le vin, le jeu, l'amour, le printemps et dénigrent violemment l'ordre établi qu'il soit laïc ou clérical.
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Roman de Baïbars Tome 5 ; la trahison des émirs
Anonyme
- Actes Sud
- Babel
- 29 Janvier 2011
- 9782742791286
L'ascension de Baïbars se précise et l'hostilité des émirs se renforce : ils projettent de le livrer au roi mongol Halawoun.
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La mort du roi El-Sâleh ouvre une période de trouble et d'incertitude : les ambitions se déchaînent, les rancoeurs se ravivent, et Baïbars est menacé par mille complots.
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Karagoz - trois pieces du theatre d'ombres turc
Anonyme
- Actes Sud
- La Bibliotheque Turque
- 14 Janvier 2015
- 9782330037468
Karagueuz et Hacivat sont les deux compères les plus célèbres de la culture populaire turque et moyen-orientale. Inspirés de deux maçons qui auraient vécu au XIVe siècle dans la ville de Bursa, ils incarnent par leurs querelles, la vivacité et l'humour souvent grivois de leurs échanges, tout le pétillant de la vie de quartier d'Istanbul à l'époque ottomane. Choisis dans ce répertoire classique qui n'avait jamais été traduit en français, les trois pièces qui composent ce livre n'ont pas pris une ride. Une lecture réjouissante en ces temps de fanatisme confessionnel et de bigoterie.
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Pantcha tantra ou les cinq livres de fables indiennes
Anonyme
- Actes Sud
- Imprimerie Nationale
- 22 Septembre 1995
- 9782743300432
Sous le masque des animaux se cachent les personnages typiques de la société indienne hierarchisée ; La satire est féroce, notamment à l?égard des brahmanes dominants. Ces fables millénaires furent transmises à l'Occident par la Perse les Grecs et les Arabes et La Fontaine qui s'y réfère à l'orée de ses Fables y a puisé maintes fois son inspiration (Les Animaux malades de la peste ,La laitière et le pot au lait).
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Comme d'autres peuples du monde, et peut-être plus que les autres, les Arabes n'ont cessé jusqu'à nos jours d'émailler leurs propos quotidiens de sentences, de maximes et de proverbes. Dès l'époque antéislamique et les premiers balbutiements de leur littérature, des poètes, des orateurs et des personnages connus pour leur pondération et la profondeur de leur pensée ont contribué à forger une longue chaîne faite de traits sapientiaux ou "hikam". En un minimum de mots, ces propos se répandirent parmi les tribus de la péninsule arabique et de ses confins syriens mésopotamiens.
Cette propension à la concision dans l'expression ressortit au génie même de la langue arabe qui affectionne particulièrement la litote, le fait d'"exprimer le plus en disant le moins". D'où le recours à ces formules lapidaires qui constituent un trait caractéristique de la poésie arabe à travers tous ses thèmes, du panégyrique à la satire, en passant par la jactance, l'élégie et l'amour. C'est aussi l'une des principales préoccupations de la littérature en prose, AlAdab, dont l'objectif, depuis Jâhiz (m. 867) jusqu'aux encyclopédistes de l'époque mamelouke (1260-1516), était à la fois d'instruire et de divertir.
Les sentences et maximes choisies dans ce livre sont présentées par thèmes et par ordre alphabétique. Elles ont été sélectionnées à partir de plusieurs anthologies, notamment Nathr al-durr (Perles éparses) d'Abû Sa'îd ibn al-Hasan al-Âbi (Xe siècle) et Al-Dhakhâ'ir wa al- 'abqariyyât (Trésors et génies littéraires) de l'auteur égyptien contemporain 'Abd al-Rahmân al-Barqûqî. Des notices biographiques concernant les personnages cités figurent à la fin du volume, donnant des précisions sur leur contexte historique, social et culturel.
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Tristan, seul et désoeuvré, ne peut oublier Iseut devenue épouse du roi Marc.
Sous les traits d'un fou, il se présente au château de Tintagel au couple royal. Il devra faire preuve du récit intime de leur amour, du calice qu'ils burent ensemble et de l'anneau pour que la reine lui ouvre ses bras.
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La première édition française traduite directement du hiératique par Pascal Vernus de ce recueil majeur de la poésie universelle.
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Après avoir célébré ses valeurs guerrières dans la chanson de gestes, après avoir loué sa fidélité et sa tempérance dans le roman courtois, la littérature joue, au cours du XIIIe siècle, un bien mauvais tour à ce formidable personnage de l'imaginaire occidental qu'est le chevalier : voici qu'il devient malgré lui le héros de fabliaux comiques, volontiers graveleux, tournant en dérision les vertus qu'il était d'usage de lui prêter. Ce recueil rassemble ainsi des textes variés, pour la plupart anonymes, qui s'inscrivent dans l'idéologie courtoise niais pointent les situations saugrenues ou extravagantes qu'elle peut engendrer. On s'amuse des chevaliers aux prises avec leurs valets, leurs dames, les amants d'icelles ou les prêtres. On se moque des hommes couards et des femmes vaniteuses ou menteuses, on exalte l'intelligence et la ruse du beau sexe, on condamne la jalousie- indigne - et la bêtise. Nul doute que le lecteur contemporain trouvera matière à rire, et à méditer, dans ce bouquet de coquineries et de turpitudes.
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Privé du soutien d'un de ses fidèles emprisonné après de brèves et dramatiques amours avec une belle princesse chrétienne convertie à l'Islam, notre héros voit l'hostilité qui l'entoure se renforcer. Les émirs complotent pour le livrer au roi mongol Halawoun. Des bords de l'Euphrate où il vainc l'armée d'Hulagu, à Constantinople où il défait l'empereur, jusqu'aux ruelles d'Alexandrie où il est enlevé par les Francs, le destin de Baïbars se poursuit. Et c'est à Gênes qu'un jeune prince, madré et ambitieux, lui dévoilera l'identité de Jaouane, le moine maudit, lui-même engendré par quarante-et-un moines et un scorpion ! Cependant qu'un colosse providentiel le sauvera, et continuera d'animer les prochains volumes : «Meurtre au hammam» et «A la poursuite du moine maudit».
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"Cet homme sera un jour roi d'Egypte, de Syrie et de tout l'Islam." Voilà ce qu'annonçait La Prophétie Ecarlate que détenaient les Ismaéliens dans leur forteresse de Sahyoun. Qui eut pu croire qu'elle s'appliquerait à l'orphelin de Brousse ? Envoyé par le sultan du Caire, un marchand l'achète. Dans la Grotte du Sang, et lors de la Nuit du Destin, pour lui s'ouvrent les portes du ciel. Une riche veuve l'adopte et le nomme Baïbars. Et commence le récit de ses origines, de ses démêlés avec le gouverneur et de ses premiers combats contre les Francs, tandis que se met en place le cadre général du Roman. Initié aux arts guerriers et aux jeux des truands, Baïbars part pour Le Caire où il vivra les aventures des deux prochains volumes : «Fleur des truands» et «Les bas-fonds du Caire».
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La mort du roi El-Sâleh ouvre une période de trouble et d'incertitude : les ambitions se déchaînent, les vieilles rancoeurs se ravivent, les alliances se font et se défont dans l'étouffant huis-clos de la Citadelle du Caire, où fermentent les passions les plus troubles et les haines les plus dévorantes. Tantôt comblé d'honneurs, tantôt proscrit, Baïbars aura besoin de tout son courage et de toute sa ténacité pour déjouer les complots de ses ennemis et parvenir, enfin, au pouvoir suprême... ce qui n'est pas une sinécure, comme on s'en apercevra dans le volume suivant, «Remparts des Pucelles».
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Cinq grands contes du folklore russe, devenus des "classiques", nous font retrouver, entre autres, les figures légendaires de la Baba Yaga, de Kochtcheï l'immortel ou de Vassilissa la Très Belle. Tous ces personnages féériques sont ici magistralement servis par les illustrations lumineuses du peintre Bilibine.
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"Parce qu'il n'apporte rien d'irrationnel ni de l'ordre du prodige spectaculaire, rien que ce message d'une rationalité dont l'absence chez tout être humain équivaut à "une souillure" («rijs»), Muhammad clôture une préhistoire de la pensée religieuse, et il se situe de ce fait hors de cette clôture, dans l'aire du temps où vivent, aiment, se révoltent, rient, doutent, se trompent et se surpassent, souffrent et meurent tous les autres, ses semblables."Evitant délibérément les aspects rituels et juridiques du «hadîth» (paroles et actes du prophète Muhammad), qui ont déjà fait l'objet de plusieurs publications, cette anthologie, puisée dans les grandes sommes canoniques et remarquablement traduite, met l'accent sur la saisissante intensité humaine, éthique, spirituelle du Prophète de l'islam.
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Roman de baibars - la revanche du maitre des ruses (nouvelle
Anonyme
- Actes Sud
- 3 Décembre 2020
- 9782742712342
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Arjuna, l'Achille du Mahâbhârata, doit-il déroger à sa caste guerrière et céder à la tentation pacifique ? Le grand texte spirituel de l'Inde.
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Comment situer, dans la longue série des livres sur les merveilles, l'Abrégé qui leur doit son nom ? Certainement pas par leur auteur, le mystérieux Ibrâhim Ibn Waçîf-Châh, dont nous ne savons rien, sinon qu'il écrivait aux alentours de notre an mil. A première vue, l'ouvrage s'inscrit, sans coup férir, dans la tradition qui intègre les merveilles à des oeuvres de propos plus vaste, encyclopédique, comme le fit l'un des maîtres du genre au 10e siècle, Mas'ûdî, l'auteur des célèbres «Prairies d'Or». Carra de Vaux a, sur ce point, des paroles tout à fait pertinentes, qui précisent fort bien la place des merveilles dans le panorama général du savoir : ce sont "des monuments, des faits, des êtres, tels que ceux qu'on rencontre dans la géographie et dans l'histoire. Il n'est pas bien sûr qu'elles soient vraies ; il l'est encore moins qu'elles soient fausses..." Rien n'est peut-être plus saisissant, en fin de compte, que cette vision embrassant le monde jusqu'en ses îles les plus lointaines, où Satan rôde, et puis revenant se fixer à un point privilégié de la carte et de l'histoire : comme si le coeur de la terre et de l'aventure des hommes, depuis leur origine, avait été appelé à loger là, le long du fleuve réputé venir du Paradis. Et c'est bien le cas : si la tête de l'oiseau-monde correspond à l'Arabie, pays de la foi, la poitrine, elle, repose sur la Syrie et l'Egypte.