«Le plus étonnant est que l'on s'étonne si peu de vivre.» Esprit indépendant et original, Edgar Morin garde une appétence intacte pour tes choses de la vie et les objets de la pensée. De l'étégance de l'hirondelle à l'humanisme post-marrane de Montaigne, de la mission de l'intellectuel au combat des femmes iraniennes, rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Dans ce passionnant ensembte de textes personnels, littéraires, historiques et philosophiques, il met à profit son immense savoir, accumulé au cours d'un siècle de vie, pour questionner la complexité du réel et penser l'avenir de notre société humaine. À 102 ans, la curiosité d'Edgar Morin pour le monde et l'humain reste incomparabtement vive et communicative.
«Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive», écrit José Ortega y Gasset.Tant de certitudes ont été balayées ! Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?Réveillons-nous !E. M.
« Qu'il soit entendu que je ne donne de leçons à per[1]sonne. J'essaie de tirer les leçons d'une expérience sé[1]culaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie. » E. M.
À plus de cent ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience cente[1]naire de la complexité humaine.
Leçons d'un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance.
Né en 1921, directeur de recherche émérite au CNRS, docteur honoris causa de 38 universités à travers le monde, Edgar Morin est l'un des penseurs majeurs de notre époque. Plusieurs de ses livres sont publiés dans la collection « Pluriel », dont Les souvenirs viennent à ma rencontre (2021).
"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale."
Afin de penser l'Europe, Edgar Morin nous invite à abandonner les discours rhétoriques et les idées fragmentaires qui produisent des Europe imaginaires, idéales ou mutilées. Son essai, qui est en même temps un voyage interrogatif dans l'histoire et la culture européennes, conçoit l'Europe comme une unité multiple et complexe, unissant les contraires de façon inséparable.Pour la première fois dans les Temps modernes, l'Europe vit un destin commun. Il nous faut en prendre conscience si nous voulons élaborer un dessein commun.
Nous voici entrés dans l'ère des incertitudes.
Faisons en sorte que ce soit pour une régénération de la politique, pour une protection de la planète et pour une humanisation de la société : il est temps de changer de cap.
Par cet essai personnel, à la fois sage et accessible, Edgar Morin nous appelle à penser le monde de l'après-crise. Les périodes de confinement successifs bouleversent nos modes de vie, notre rapport à la mort, notre conception de la solidarité. L'heure est venue de réfléchir aux défis de l'après : réformer l'économie, encourager la participation citoyenne, accentuer la solidarité entre les nations... Changeons de voie : c'est ce que martèle inlassablement le penseur de la complexité, tâchons de l'écouter. Un livre brûlant d'actualité par l'un des plus grands intellectuels de notre temps.
Edgar Morin raconte dans ce texte l'importance tenue par la poésie tout au long de son existence. De la jeunesse à la sagesse, elle l'a accompagné comme une façon de résister à la prose de chaque instant. Dans cette « civilisation qui a nié la qualité poétique de la vie », qui va « vers des choses terribles », le penseur appelle à la reconquête de ce territoire, de cette oasis perdue.
Ce petit ouvrage livre une réflexion sur le rôle fondamental de la poésie, même lors des moments les plus difficiles, dans un monde où tout semble la reléguer du côté de l'inutile. Après Le Plâtrier siffleur de Christian Bobin et Le Mouvement géopoétique de Kenneth White, Edgar Morin agrémente une collection Poesis par un texte qui saura convaincre les initiés comme les néophytes de l'importance d'« habiter poétiquement le monde ».
Edgar Morin est un des derniers intellectuels marquants du XXème siècle. Ancien résistant, ancien directeur de recherche émérite au CNRS, docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde, il est, à 101 ans, l'auteur d'une centaine d'ouvrages de philosophie, de sociologie et d'anthropologie.
Nous demandons à la pensée qu'elle dissipe les brouillards et les obscurités, qu'elle mette de l'ordre et de la clarté dans le réel, qu'elle révèle les lois qui le gouvernent. Le mot de complexité, lui, ne peut qu'exprimer notre embarras, notre confusion, notre incapacité à définir de façon simple, à nommer de façon claire, à ordonner nos idées. Sa définition première ne peut fournir aucune élucidation : est complexe ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi ni se réduire à une idée simple. La complexité est un mot problème et non un mot solution.
Edgar Morin propose ici un nouveau mode de pensée pour affronter la complexité du monde qui nous entoure.
Edgar Morin, qui a 100 ans en 2021, réunit les souvenirs remontés à sa mémoire et déroule dans ce livre l'épopée vivante d'un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle à une vie riche de voyages et de rencontres, où l'amitié et l'amour occupent une place centrale.
« Ces souvenirs témoignent que j'ai pu admirer inconditionnellement des hommes ou femmes qui furent à la fois mes héros et mes amis. Ils témoignent des illuminations qui m'ont révélé mes vérités, de mes émotions, de mes ferveurs, de mes douleurs, de mes bonheurs. Ils témoignent que je suis devenu tout ce que j'ai rencontré. Ils témoignent que le fils unique, orphelin de mère que j'étais, a trouvé dans sa vie des frères et des soeurs.
Ils témoignent de mes résistances : sous l'Occupation, puis au cours des guerres d'Algérie, de Yougoslavie, du Moyen-Orient, et contre la montée de deux barbaries, l'une venue du fond des âges, de la haine, du mépris, du fanatisme, l'autre froide, voire glacée, du calcul et du profit, toutes deux désormais sans freins.
Ces souvenirs témoignent enfin d'une extrême diversité de curiosités et d'intérêts, mais aussi d'une obsession essentielle : que puis-je savoir ? Que puis-je croire ? Que puis-je espérer ? Inséparable de la triple question : qu'est-ce que l'homme, la vie, l'univers ? Cette interrogation, je me suis donné le droit de la poursuivre toute ma vie. » Edgar Morin
Dans son précédent livre De guerre en guerre, Edgar Morin nous invitait à ne pas nous laisser bercer par la bien-pensance, ni berner par la propagande. Attention, nous disait-il, la guerre est complexe, parce que les hommes le sont. S'il est évident que l'agresseur et le responsable de cette guerre est russe, il ne faut pas pour autant basculer dans une haine anti-russe, ni penser que tout adversaire de la Russie est par essence du côté du bien. Ce nouvel ouvrage rassemble son dialogue avec le journaliste Jean-Claude Perrier, réalisé au printemps 2023 et d'une rare intensité, dans lequel il revient sur ces sujets essentiels, et celui avec la journaliste Véronique Châtel, évoquant tour à tour l'amour, la mort, la vieillesse et l'avenir.
Écologie, économie, politique... Il n'est pas de domaine qui ne soit hanté par l'idée de crise.
Dans cet opus qui part du constat que l'éducation souffre d'une crise aux multiples causes, Edgar Morin prolonge sa réflexion sur la politique de l'éducation. Il mobilise la compréhension humaine et intellectuelle afin de proposer une véritable réforme de l'apprentissage en vue d'un enseignement repensé, efficient et adapté au monde d'aujourd'hui, pour que, enfin, on «enseigne à vivre».
«Nous ne devons plus continuer sur la route du développement. Il nous faut changer de voie, il nous faut un nouveau commencement. » C'est ce que martèle inlassablement Edgar Morin, qui anticipe et déplore les conséquences désastreuses engendrées par les progrès incontrôlables de la science, la surconsommation, la détérioration de la biosphère et l'absence cruelle de solidarité entre les hommes.En une série de 10 essais, dont le point commun est d'aborder, à vif, la question de l'avenir de la planète et de notre irresponsabilité collective, Edgar Morin, l'un des plus grands intellectuels de notre temps, nous appelle de toute urgence à penser autrement pour agir autrement. Pourquoi ne pas oser émettre l'hypothèse que la crise actuelle pourrait conduire à une transformation en profondeur de notre société ?
- Relook qui accompagne la nouveauté d'Edgar Morin : Changeons de voie.
- Ventes de l'ancienne édition : 11 000 ex.
- 2021 : Edgar Morin est centenaire (né le 8 juillet 1921).
L'écologie est une donnée fondamentale de la pensée humaniste d'Edgar Morin. Précurseur dans les années 1970 avec un texte intitulé L'an I de l'ère écologique, le philosophe n'a cessé depuis de réfléchir, ajuster, chercher à convaincre d'une nécessaire "écologisation" de la politique française. Pour Edgar Morin, l'écologie politique ne doit pas se cantonner à la défense des animaux, ou uniquement aux effets du réchauffement climatique mais faire un tout concernant l'avenir de l'individu, de la société et de l'espèce humaine : l'Homme a besoin de la Terre qui a besoin de l'Homme. Face au développement techno-scientificoéconomique qui dégrade la biosphère et nous menace, il s'agit désormais de transformer nos vies et nos modes d'organisation. Telle devra être la nature de notre futur.
Nous avons besoin de ce qui nous aide à penser par nous-mêmes : une méthode. Nous avons besoin d'une méthode de connaissance qui traduise la complexité du réel, reconnaisse l'existence des êtres, approche le mystère des choses.
La méthode de la complexité qui s'élabore dans ce premier volume demande :
- de concevoir la relation entre ordre/désordre/organisation et d'approfondir la nature de l'organisation ;
- de ne pas réduire un objet à ses éléments constitutifs ni l'isoler de son environnement ;
- de ne pas dissocier la problème de la connaissance de la nature de celui de la nature de la connaissance. Tout objet doit être conçu dans sa relation avec un sujet connaissant, lui-même enraciné dans une culture, une société, une histoire.
Comment envisager le monde nouveau qui nous emporte ?
Sur quels concepts essentiels devons-nous fonder notre compréhension du futur ?
Sur quelles bases théoriques pouvons-nous nous appuyer pour considérer et surmonter les immenses ruptures qui s'accroissent ?
À la demande - et avec l'aide - de l'Unesco, Edgar Morin propose ici le viatique minimal pour nous aider à regarder l'avenir en face. Ce petit texte lumineux, synthèse de toute une oeuvre et de toute une vie, a d'ores et déjà été diffusé dans plusieurs pays du monde. Il a aidé d'innombrables hommes et femmes à mieux affronter leur destin et à mieux comprendre notre planète.
« Edgar Morin prend la plume pour dire ce qu'est la gauche, son histoire, ses combats, ses erreurs, ses évolutions. Le célèbre sociologue dresse le portrait sans concession d'une gauche qui cherche son souffle. Il nous rappelle les valeurs qui sont celles du peuple de gauche et qu'il serait grand temps de retrouver.
Remontant aux sources libertaires, socialistes et communistes de ce mouvement populaire, il y ajoute la nécessaire dimension écologique qui pousse plus que jamais l'humanité vers une communauté de destin.
Comme toujours quand il fait entendre sa voix, Edgar Morin parle avec empathie pour l'homme et son devenir.
Ses mots et ses pensées nous arrivent telles des vibrations qu'il nous revient de transformer, chacun d'entre nous, en actions lucides et responsables. » Éric Fottorino
À défaut de donner un sens à la pandémie, sachons en tirer les leçons pour l'avenir.
Un minuscule virus dans une très lointaine ville de Chine a déclenché le bouleversement du monde. L'électrochoc sera-t-il suffisant pour faire enfin prendre conscience à tous les humains d'une communauté de destin? Pour ralentir notre course effrénée au développement technique et économique ?
Nous voici entrés dans l'ère des grandes incertitudes. L'avenir imprévisible est en gestation aujourd'hui. Faisons en sorte que ce soit pour une régénération de la politique, pour une protection de la planète et pour une humanisation de la société : il est temps de changer de Voie.
La mort est ce qui identifie l'homme à l'animal et ce qui l'en différencie.
Comme tout être vivant, l'homme subit la mort. a la différence de tout être vivant, il nie la mort dans ses croyances en un au-delà. edgar morin dégage les attitudes fondamentales des hommes et des cultures à l'égard de la mort. il examine l'horreur de la mort, le risque de mort, le meurtre, et les deux grands mythes originaires de la mort : celui de la survie et celui de la renaissance. il dégage les croyances concernant la mort dans les grandes civilisations historiques pour en arriver à la crise contemporaine de la mort et aux nouvelles conceptions biologiques sur les relations entre vie et mort.
L'humanité est aujourd'hui à la croisée des chemins : la mondialisation, sous l'emprise du capitalisme financier, a révélé sa fragilité tandis qu'on assiste à la montée des périls : conflits ethniques, religieux et politiques, dégradation de la biosphère, accroissement des inégalités et de la misère à l'échelle du globe. Cette voie est donc sans issue. Dans ce livre Edgar Morin propose d'explorer une autre Voie, seule à même de nous permettre de retrouver une cohérence, un sens et un avenir. Elle passe par une multitude d'initiatives d'ores et déjà mises en oeuvre aux quatre coins du monde, mais qui sont encore isolées et invisibles. Comment fédérer dans une Voie nouvelle les voies de la réforme de l'éducation, de la réforme écologique, de la réforme politique, de la réforme économique, des réformes de société et des réformes de vie ? Ce livre propose une utopie concrète à l'horizon de nos actions qui fait plus que sembler désirable. Elle s'impose comme une urgence indispensable.
Liberté, égalité, fraternité... ces trois termes sont complémentaires, mais ils ne s'intègrent pas automatiquement les uns aux autres : la liberté, surtout économique, tend à détruire l'égalité ; imposer l'égalité est une atteinte à la liberté. Donc le problème est de savoir les combiner. On peut édicter des lois qui assurent la liberté ou qui imposent l'égalité, mais on ne peut imposer la fraternité par la loi. Elle ne peut pas venir d'une injonction étatique supérieure, elle doit venir de nous. Il nous faut associer et combiner liberté et égalité, quitte à faire des compromis entre ces deux termes, et susciter, éveiller ou réveiller la fraternité. Car c'est paradoxalement au moment du plus grand besoin de fraternité humaine que partout se referment les cultures particulières.
Or la reconnaissance de notre humanité commune et le respect de ses différences sont les bases sur lesquelles pourrait se développer la fraternité entre tous les humains face à notre destin commun dans une aventure commune.
Ce sont dans des oasis, lieux d'une économie solidaire, de dépollution de la détoxification des vies, lieux de vie meilleure, que nous pourrons imaginer des lieux de solidarité et fraternité. Ce sont les germes, les ébauches d'une civilisation du primat de l'épanouissement personnel dans la fraternité.
Dès lors, nous devons tout faire pour sauvegarder et développer les fraternités des oasis. Nous devons créer des îlots de vie autre, nous devons multiplier ces îlots car ou bien les choses vont continuer à régresser et les oasis seront des îlots de résistance de la fraternité, ou bien il y aura des possibilités positives et ce seront des points de départ d'une fraternité plus généralisée dans une civilisation réformée. Si la régression se poursuit, ils seront des lieux de résistance fraternelle.
Et si apparaissent les lueurs d'une aurore, ils seront les points de départ d'une fraternité plus généralisée dans une civilisation réformée.
Une rumeur étrange (la disparition de jeunes filles dans les salons d'essayage de commerçants juifs) s'est répandue, sans qu'il y ait la moindre disparition, dans la ville dont le nom symbolise la mesure et l'équilibre : Orléans. Edgar Morin et une équipe de chercheurs ont mené l'enquête sur place. Pourquoi Orléans ? Pourquoi des Juifs ? Pourquoi et comment se propage une rumeur ? Cette rumeur véhicule-t-elle un mythe ? Quel est ce mythe et que nous dit-il sur notre culture et sur nous-mêmes ?
Des questions se posent : un antisémitisme jusqu'alors latent s'est-il à nouveau éveillé ? N'y a-t-il pas, dans nos cités modernes, un nouveau Moyen Âge qui ne demande qu'à surgir à tout moment ?
La « révolution biologique » ouverte par la découverte de l'ADN n'est pas encore devenue la révolution conceptuelle qui, éclairant ses propres découvertes, permette d'élucider l'autonomie et la dépendance de l'organisation vivante par rapport à son environnement, l'autonomie et la dépendance mutuelle entre l'individu et l'espèce, et, pour un très grand nombre d'animaux, la société.
D'où un problème capital de la MÉTHODE. Il est d'autant plus nécessaire de penser la vie que la biologie concerne non seulement la connaissance de nous-mêmes, mais aussi, de plus en plus, le destin de nos vies. Elle a ouvert l'ère des manipulations génétiques et cérébrales, l'ère de la biologisation et de l'industrialisation de la vie. Faut-il que, là encore, nous soyons incapables de contrôler elle-même et que contrôlent désormais les moins contrôlés des contrôleurs, les puissances économiques vouées au profit ?
E.M.