Depuis son retour à Sosúa, en République dominicaine, Ruth se bat aux côtés d'Almah pour les siens et pour la mémoire de sa communauté, alors que les touristes commencent à déferler sur l'île.
Gaya, sa fille, affirme son indépendance et part aux États-Unis, où Arturo et Nathan mènent leurs vies d'artistes. Comme sa mère, elle mène son propre combat à l'aune de ses passions.
La tribu Rosenheck-Soteras a fait sienne la maxime de la poétesse Salomé Ureña : « C'est en continuant à nous battre pour créer le pays dont nous rêvons que nous ferons une patrie de la terre qui est sous nos pieds. » Mais l'histoire, comme toujours, les rattrapera. De l'attentat du World Trade Center au terrible séisme de 2010 en Haïti, en passant par les émeutes en République dominicaine, chacun tracera son chemin, malgré les obstacles et la folie du monde.
Roman de l'engagement et de la résilience, Un invincible été clôt avec éclat une fresque romanesque impressionnante.
À Vienne, en 1932, au milieu du joyeux tumulte des cafés et de l'opéra, Wilhelm, journaliste, rencontre Almah, la femme de sa vie. L'antisémitisme enfle, et, après l'Anschluss, la violence quotidienne les terrifie. Myriam, la soeur de Wilhelm est partie aux États-Unis ; leurs parents, eux, ne peuvent quitter leur pays natal. Déchiré, mais bien décidé à sauver Almah et leur jeune fils, Wilhelm se résout à fuir l'Autriche.
Suisse, 1939. Dans un camp de réfugiés, le jeune couple et leur petit Frederick sont bloqués, leurs passeports ne sont pas en règle. La situation semble inextricable jusqu'à ce qu'un homme leur offre une porte de sortie : fonder un kibboutz en République dominicaine. Pour complaire aux Américains, le dictateur local, Trujillo, a en effet offert 100 000 visas à des Juifs en provenance du Reich.
Les « exilés volontaires » débarquent sur la côte nord de l'île, au milieu de la jungle tropicale. Là, tout est à construire, une ville et une vie. Wilhelm et Almah devront apprendre à travailler sous un soleil de feu et à jouir d'une vie simple, loin de l'effervescence autrichienne. Ce sera pour eux l'occasion, peut-être, de se réinventer et de prendre racine.
Fondée sur des faits réels et des témoignages, cette fresque au souffle romanesque admirable révèle un pan méconnu de l'histoire mondiale. Elle parle du sort des individus pris dans les turbulences du temps, de la perte des rêves de jeunesse, de la douleur de l'exil et de la quête des racines.
Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth tourne le dos à son île natale, la République dominicaine. En ligne de mire : New York, l'université, un stage au Times. Une nouvelle vie... Elle n'en doute pas, bientôt elle sera journaliste comme l'était son père, Wilhelm.
Ruth devient très vite une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l'amitié et des amours. Des bouleversements du temps aussi : l'assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre culture, l'opposition de la jeunesse à la guerre du Viêt Nam...
Mais Ruth, qui a laissé derrière elle les siens dans un pays gangrené par la dictature où la guerre civile fait rage, s'interroge et se cherche. Qui est- elle vraiment ? Dominicaine, née de parents juifs autrichiens ? Américaine d'adoption ? Où va-t-elle construire sa vie, elle dont les parents ont dû tout fuir et réinventer leur existence ? Trouvera-t-elle la réponse en Israël où vit Svenja, sa marraine ?
Entrelaçant petite et grande histoire, explorant la question de l'exil et de la quête des racines, Catherine Bardon nous livre une radiographie des États-Unis des années 1960, en poursuivant la formidable fresque romanesque inaugurée avec Les Déracinés.
Jour après jour, Ruth se félicite d'avoir écouté sa petite voix intérieure : c'est en effet en République dominicaine, chez elle, qu'il lui fallait poser ses valises. Il lui suffit de regarder Gaya, sa fille. À la voir faire ses premiers pas et grandir aux côtés de ses cousines, elle se sent sereine, apaisée. En retrouvant la terre de son enfance, elle retrouve aussi Almah, sa mère, l'héroïne des Déracinés. Petit à petit, la vie reprend son cours et Ruth - tout comme Arturo et Nathan - sème les graines de sa nouvelle vie. Jusqu'au jour où Lizzie, son amie d'enfance, retrouve le chemin de Sosúa dans des conditions douloureuses.
Roman des amours et de l'amitié, Et la vie reprit son cours raconte les chemins de traverse qu'emprunte la vie, de défaites en victoires, de retrouvailles en abandons.
Guerre des Six-Jours, assassinat de Martin Luther King, chute de Salvador Allende... Catherine Bardon entrelace petite et grande histoire et nous fait traverser les années 1960 et 1970. Après Les Déracinés, salué par de nombreux prix, et le succès de L'Américaine, elle poursuit sa formidable fresque romanesque.
Le 25 août 1957, la colonie de lépreux de l'île de Spinalonga ferme ses portes. Maria retourne à Plaka, en Crète, avec son mari, le docteur Kyritsis. Mais alors que la soirée de célébration pour fêter leur retour bat son plein, sa soeur Anna est assassinée par Andreas, son mari, lorsqu'il découvre qu'elle a pour amant son cousin Manolis.
Ce drame aura des effets dévastateurs pour toute la communauté de Plaka. Manolis quitte la Crète pour la Grèce ; loin de son île, il s'efforce de se reconstruire. Andreas tente d'expier son crime en prison. Maria, quant à elle, choisit le chemin du pardon en rendant visite à Andreas.
C'est ce drame qui révélera finalement Manolis, Maria et Andreas à eux-mêmes.
Elisabeth, brillante journaliste et jeune mère, s'adapte difficilement à sa nouvelle vie dans une petite ville après avoir vécu vingt ans à New York. Elle passe ses journées dans sa maison, seule avec son enfant, et commence à déprimer. Elle néglige son travail et perd son temps entre le groupe Facebook des mères de Brooklyn, le compte Instagram de sa soeur influenceuse et des textos avec sa meilleure amie restée à la grande ville.
Arrive Sam, l'étudiante qu'Elisabeth a engagée pour garder son bébé. La jeune femme est en plein bouleversement, préoccupée par les choix de sa vie affective et son avenir, grevé par des prêts étudiants.
Les deux femmes se lient d'amitié, chacune voyant en l'autre la possibilité d'une vie différente. Mais quand Sam se rapproche du beau-père d'Elisabeth, les divergences entre leurs vies se font plus saillantes. Sam fait-elle vraiment partie de la famille, comme Elisabeth s'évertue à le lui répéter ?
Saga familiale bouleversante et vibrant plaidoyer contre l'exclusion, ce roman d'évasion plein d'émotion et de suspense nous emporte sur une île au large de la Crète, Spinalonga, l'île des lépreux.
Alexis, une jeune Anglaise, ignore tout de l´histoire de sa famille. Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère en Crète. Elle y fait une terrible découverte : juste en face du village se dresse Spinalonga, la colonie où l´on envoyait les lépreux... et où son arrière-grand-mère aurait péri.
Quels mystères effrayants recèle cette île des oubliés ? Pourquoi la mère d´Alexis a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la bouleversante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets...
Quelque chose de mauvais hante les sentiers de New Forest. D'abord, ce sont des cadavres chevaux sauvages retrouvés en morceaux. Puis ce sont des hommes et des femmes innocents dont les cris de désespoir résonnent encore. Mais personne ne les entend...
Traqués par une présence sans visage, les victimes sont transpercées de flèches et pendues aux chênes de la forêt. La détective Helen Grace doit faire face à un nouveau cauchemar. Pourquoi des campeurs sans défense sont-ils pris pour cible ? Que signifient leurs assassinats ? Est-ce un psychopathe ? La forêt demande-t-elle des sacrifices ?
Helen devra affronter les ténèbres les plus sombres pour résoudre son enquête la plus complexe et plus macabre à ce jour.
« C'est toi qui as suggéré que j'écrive ça. Toi, l'écrivain, tu n'as pas pu. Tu as essayé d'écrire l'histoire du réfugié. Plusieurs fois, à de nombreuses reprises. Tu as échoué. Et échoué encore. Peut-être échoué mieux. Il n'empêche, tu n'as pas pu. Plus de deux ans après que nous nous sommes rencontrés à Lesbos, tu essayais encore. Tu t'y es attaqué par un versant, puis par un autre, en vain. Tu étais trop impliqué, incapable de te dépêtrer toi-même de l'histoire. Tu as dit que tu n'arrivais pas à trouver la bonne distance. Tu n'étais pas capable de trouver les mots justes, même après nombre de séances sur le canapé de ton psychiatre.
« [...] Et quoi que tu fasses, as-tu dit, ne l'intitule pas Lesbienne libanaise à Lesbos, je t'en supplie. » Une plongée bouleversante au coeur d'un drame humanitaire où se croisent les destins singuliers d'esprits rebelles qui ont en commun l'exil, la perte et l'espoir.
Au centre vide de tout horizon figure dans la liste du Pen Faulkner Award, le plus prestigieux des prix littéraires américains ;
Printemps 2020. Quand Mallory Blessing meurt, c'est à son fils Link de s'occuper de ses dernières volontés. Il apprend qu'il doit convier Jake McCloud aux obsèques de sa mère. Link, qui avait une relation fusionnelle avec sa mère, n'a jamais entendu parler de cet homme. Il ne comprend pas pourquoi sa présence lui tenait tant à coeur.
Été 1993. Mallory vient d'hériter d'une petite maison sur l'île de Nantucket, à une centaine de kilomètres au sud-est de Boston. Elle y reçoit les amis de son frère pour son enterrement de vie de garçon, dont un certain Jake McCloud. Entre eux, le coup de foudre est immédiat. Ils passent un week-end inoubliable, coupés du monde, cachant leur idylle aux autres invités.
Mais Jake et Mallory savent que leur histoire d'amour est impossible. Ils se font alors une promesse : quoi qu'il arrive, et peu importe leurs vies de famille respectives, ils se retrouveront chaque été en secret à Nantucket le temps d'un week-end.
Chicago, 1985. La carrière de Yale Tishman, jeune galeriste, s'apprête à décoller lorsque l'épidémie de sida frappe Chicago de plein fouet. Très vite, le virus s'immisce dans son entourage, et tout s'effondre autour de Yale. Bientôt, il ne lui reste plus que Fiona, la petite soeur de son meilleur ami Nico.
2015. Fiona se rend à Paris, à la recherche de sa fille devenue membre d'une secte. Logée chez une vieille connaissance, elle s'autorise enfin à revenir sur le traumatisme de sa jeunesse.
Rebecca Makkai nous plonge au coeur d'une époque marquée par la rage et la panique, et brosse les sublimes portraits de personnages brisés qui, au milieu du chaos, n'auront pourtant de cesse de trouver la beauté et l'espoir.
1999 : Bienvenue à Laurelfield, vaste demeure du Midwest et partez à la rencontre de ses propriétaires ancestraux, les Devohr. Il y a Zee, une marxiste qui méprise la richesse de ses parents, tout en vivant dans leur maison avec son mari Doug ; sa mère Grace, qui prétend pouvoir tout savoir d'une personne en regardant ses dents ; et son beau-père Bruce, occupé à faire des réserves pour l'arrivée imminente de l'an 2000. Et puis il y a Violet, son arrière-grand-mère, qui se serait suicidée quelque part dans cette grande maison et dont le portrait est toujours accroché dans la salle à manger.
1955 : Grace et son mari violent George emménagent à Laurelfield. Rapidement, elle remarque des détails étranges qu'elle considère comme des présages d'événements à venir. Sa vie commence alors à changer...
1929 : Laurelfield est une colonie d'artistes hétéroclite et bohèmes où se retrouve la fine fleur de la création artistique de l'époque. Le petit groupe passe son temps entre poursuites artistiques et débauche sous les yeux du portrait de Violet Devhor, qui hanterait les lieux.
Charlotte est aux anges : elle a trouvé un travail ! Mais très vite, la situation au bureau se dégrade tandis que sa vie personnelle se détraque...
C'est signé ! Charlotte a décroché un job dans une agence d'organisation de mariages : elle pourra soutenir sa famille pendant que son mari Alexandre lance sa boîte. Elle a même réussi à négocier ses mercredis après-midi pour passer du temps avec Lou et Gabriel, ses enfants.
Adieu, la vie imprévisible de free-lance et bonjour, les revenus réguliers, les congés payés et les pauses café ! Sauf que... Sa collègue Laetitia ne semble pas du tout ravie de son arrivée chez " Tous en coeur " et son comportement devient très, très inquiétant...
Pour ne rien arranger, Charlotte se dispute de plus en plus avec Alexandre et se rapproche peu à peu de Thomas, un bel homme très séduisant qui vient d'emménager dans l'immeuble avec ses enfants. Jusqu'où ira-t-elle ? Et jusqu'où ira Laetitia ?
Après une douloureuse rupture, Margaux, la vingtaine, s'installe dans l'appartement que lui prête son oncle, rue Cavendish. Proche des Buttes-Chaumont, l'immeuble ne manque pas d'animation : entre la concierge désagréable qui exige qu'on l'appelle Mme Nathalie, le vieux fou du 2e et l'insupportable gamine du 4e, Margaux trouve à peine le temps de se vautrer devant ses films d'horreur préférés !
Heureusement, elle peut compter sur ses autres voisins : Victoire, Charlotte et Markus répondent toujours présents pour débriefer autour d'un verre. Surtout quand Margaux rencontre le beau gosse de l'immeuble en face ! Mais tout se complique quand des bruits inquiétants s'échappent de l'appartement au-dessus : Margaux décide alors de mener l'enquête, au risque de se mettre elle-même en danger...
Rosa est née dans le quartier de San Nicola, l'un des plus pauvres de Bari. Parmi les maisons blanches bordant d'étroites ruelles qui courent vers la mer, la violence règne. Et chez Rosa, c'est son père, « Gueule d'ange », qui fait régner la terreur. Au sortir de l'adolescence, elle rencontre Marco et, avec lui, la promesse d'un nouveau départ. Elle l'épouse et le suit à Rome, où elle donne naissance à Giulia, leur petite fille. Mais, très vite, l'histoire se répète et Rosa comprend que Marco n'est pas celui qu'elle croyait. Quand sa mère tombe malade, la jeune femme n'a d'autre choix que de retourner sur les lieux de son enfance pour replonger dans son passé, affronter sa haine pour son père et, peut-être, emprunter le chemin du pardon.
Elle m'aime...
Sept heures du matin. Alors que le soleil se lève dans un ciel rouge sang, une femme est retrouvée morte sur une route de campagne. Mais qui a bien pu tuer cette mère de famille et épouse aimée ?
Un peu...
Deux heures plus tard, un commerçant est tué de sang-froid. Les clients sont tous laissés sains et saufs.
Beaucoup...
Quel motif anime ces meurtriers qui semblent tuer au hasard ?
Passionnément...
Helen Grace, tout juste sortie de prison, devra le découvrir rapidement si elle veut éviter que cette journée se termine en bain de sang. Car une seule chose est sûre : ils sont prêts à tout pour terminer leur macabre travail.
A la folie...Pas du tout.
Louisiane, 1875 : Hannie, ancienne esclave, se retrouve malgré elle à faire la route avec Lavinia, son ancienne maîtresse, héritière ruinée d'une plantation, et Juneau Jane, la demi-soeur de Lavinia, fille d'une célèbre courtisane de La Nouvelle-Orléans. Chacune cherche le même homme, mais pour des raisons différentes. C'est au péril de leur vie qu'elles se lancent dans une épopée dangereuse à travers les États du Sud. Au bout du chemin, Hannie nourrit le secret espoir de retrouver les membres de sa famille dont elle a été séparée avant la fin de l'esclavage.
Louisiane, 1987 : Pour Benedetta Silva, devenir professeure dans un collège rural semble la meilleure idée pour rembourser ses prêts étudiants. Mais les habitants de la ville d'Augustine se méfient des intrus et Benny peine à trouver sa place.
Les Chemins de la liberté dévoile des événements historiques méconnus : après la guerre de Sécession, les anciens esclaves ont fait paraître des avis de recherche dans les journaux des États du Sud pour retrouver les membres de leur famille.
Août 1967. Après 157 ans de présence coloniale britannique, l'île Maurice accède à l'indépendance. Pour Marie-Pierre Ladouceur, qui vit sur l'île de Diego Garcia aux Chagos, un archipel rattaché à Maurice, c'est un non-événement. La seule chose qui lui importe alors est d'aimer, et surtout de se faire aimer d'un jeune homme à la silhouette d'oiseau, Gabriel Neymorin. Marie a vingt-deux ans, deux fossettes dans les joues, une peau noire aux reflets d'or. Depuis toujours elle va pieds nus, sans chaussures ni brides pour l'entraver, libre. Elle sait que Gabriel, venu spécialement de Maurice pour seconder l'administrateur de l'île, est tout ce qu'elle n'est pas : un bourgeois, un intellectuel, un « bon créole ». Et alors ?
Les mois passent et la vie, imperceptiblement, bascule. Gabriel l'évite. Le bateau de ravitaillement ne fait plus escale aux Chagos. Des gens disparaissent sans donner de nouvelles. Jusqu'à la catastrophe finale.Pour Marie et Gabriel, l'heure du combat est venue.
Roman de l'exil et de la révolte, toujours aussi vive cinquante ans plus tard, Rivage de la colère est également la peinture d'un amour impossible. Rivage de la colère est aussi l'enquête intime de Caroline Laurent pour comprendre en quoi cette tragédie insulaire fait écho à ses origines, à ses propres failles et à son besoin d'écrire.
Athènes, 1941. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Grèce, après avoir été libérée de l'occupation allemande est ruinée et le pays devient le théâtre d'une guerre civile. Révoltée par les injustices qui touchent ses proches, la jeune Themis décide de s'engager dans l'armée communiste et se révèle prête à tout, même à donner sa vie, pour défendre ses droits et sa liberté. Quand elle est emprisonnée sur l'île de Makronisos, Themis doit prendre une décision qui la hantera à jamais pour protéger ceux qu'elle aime.
Au crépuscule de sa vie, Themis prend conscience qu'il faut parfois rouvrir certaines blessures pour en guérir d'autres, et lève enfin le voile sur son passé tourmenté.
"Alors donc, j'ai pensé, y avait que ça à faire, et ça suffisait pour que j'aie l'impression d'avoir tout le pouvoir du monde. Un matin, un instant, un petit garçon aux cheveux jaunes. En fait, c'était pas grand-chose. " Peut-on pardonner l'impardonnable ?
Chrissie est une enfant solitaire qui grandit dans une banlieue anglaise sordide. Délaissée par un père absent et une mère démissionnaire qui fait tout pour ne plus avoir à s'occuper d'elle, son quotidien est violent et misérable. La seule chose qui donne à Chrissie l'impression d'être vivante, c'est son secret. Et rien que d'y penser, elle en a des papillons dans le ventre.
Le premier jour du printemps, elle a tué un petit garçon.
Quinze ans plus tard, Chrissie s'appelle Julia. Elle cache sa véritable identité et tente d'être une bonne mère pour Molly, sa fille de cinq ans, malgré ses nombreuses inquiétudes. Va-t-elle pouvoir subvenir aux besoins de sa fille ? Réussir à lui donner ce qu'elle n'a jamais reçu ? Quand, un soir, elle commence à recevoir de mystérieux appels, elle craint que son passé ne refasse surface. Et que sa plus grande peur, celle de se voir retirer Molly, ne soit sur le point de se réaliser.
Alors que le narrateur vient d'apprendre qu'il sera bientôt père d'une petite fille, le téléphone sonne. À l'autre bout du fil, sa mère. Le bateau de son père, Jean, vient de sombrer « corps et biens ». Jamais Jean ne saura que sa petite-fille s'appellera Louise.
Peut-être pour lui rendre hommage, peut-être pour apaiser son chagrin, le narrateur se met alors à écrire le roman de ce coquillier blanc et bleu, Ar c'hwil, né presque en même temps que lui. Derrière l'histoire du bateau, c'est celle du père, de ses peines et de ses drames qui se profile. Mais aussi celle d'une famille, faite d'amour filial et fraternel. Une famille simple, où la pudeur des sentiments est de mise. Une histoire intimement liée à celle de la Bretagne, de la pêche et des crises qui ont jalonné la seconde partie du xxe siècle.
À travers une chronique à la fois intime et sociale évoluant sur près de soixante ans, Grégory Nicolas rend hommage au courage des pêcheurs et de ceux qui les attendent.
Paris, 1947. Pour Adam, Bousoulem, sa ville natale, est bien loin à présent. Ce jeune Kabyle vit en France depuis trois ans ; dans « son » pays, celui qui l'a enrôlé de force pour faire la guerre contre les Allemands.
Adam a survécu à la guerre, aux camps de prisonniers, à l'Occupation, et pense maintenant à demain. Demain, pour Adam, c'est être libre comme un Français et être maître de son destin. Avec ses compatriotes, ils discutent, dans des cafés arabes de la rue Mouffetard, de l'indépendance de l'Algérie qu'ils auront à bâtir. Adam, idéaliste et fougueux, est leur chef de file. Demain, c'est aussi Elvire. Ils se connaissaient « avant » et se retrouvent. Deux solitudes qui s'accordent, et un amour fort enraciné à la fois dans un passé commun et une volonté de remplir leurs vies des souvenirs à venir.
À travers le destin d'Adam, un autre regard sur la guerre et le monde colonial...
1939, dans les montagnes de Kabylie. Adam a vingt ans et rêve de construire une maison pour Zina, son grand amour, la plus belle fille de Bousoulem. La vie serait si simple, si douce. La guerre en décidera autrement. Arraché à son village et à sa fiancée, Adam est enrôlé de force par l'armée pour tuer des Allemands qu'il ne connaît pas, dans une France qu'il ne connaît pas.
Prisonnier dans un camp de travail réservé aux soldats coloniaux, dans le nord de l'Hexagone, il découvrira l'horreur, l'hiver et la folie d'un monde où les Français se mettent au service des Boches. Guidé par les souvenirs de Zina et de son Algérie bien-aimée, il découvrira aussi l'amitié, la solidarité, la débrouillardise et les rêves de liberté.
Point de vue singulier d'un gamin kabyle projeté au coeur de l'enfer, ce roman est un hymne aux grands oubliés de l'histoire de France, mais également un véritable bijou d'humanité et de tendresse.
Une enquête palpitante attend Helen Grace dans le nouveau thriller de M. J. Arlidge, " l'auteur le plus déviant d'Angleterre ".
2010. Alors qu'ils participent à une compétition sportive, cinq lycéens disparaissent dans les bois. Quatre d'entre eux réapparaîtront au bout de quelques jours. Ils auraient été séquestrés et torturés par Daniel King, un psychopathe. La cinquième membre du groupe serait morte. Le tueur, lui, semble s'être volatilisé dans la nature.
Une dizaine d'années plus tard, les quatre survivants ont réussi à surmonter tant bien que mal cette tragédie. Une nuit, l'un d'entre eux reçoit un coup de fil troublant. Une voix l'avertit qu'il ne lui reste plus qu'une heure à vivre. Si tout laisse penser qu'il s'agit d'une mauvaise blague, son corps sans vie est retrouvé le lendemain matin dans son appartement. Il a été étranglé.
Helen Grace mène l'enquête. Mais un nouveau coup de fil délivrant le même funeste message ne tarde pas à semer la panique parmi l'ancien groupe d'amis...